SAINTETÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1265 « qualité d'une personne qui est sainte » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. J. F. Carmody, I, XLVIII, p. 52: Ysaies fu hom de grant
sainteté); 1830 fig.
vivre en odeur de sainteté (
Stendhal,
Rouge et Noir, p. 186);
b) 1335
vostre sainteté « titre honorifique donné au pape » (
Titres de la maison d'Anjou, A. N. P 1354
2, pièce 862); 1680
sa Sainteté (
Rich.);
2. a) fin
xiiies. « qualité de ce qui est saint »
la grant saincteté de sa vie (
Vie de Ste Marine, vers 22 ds
Romvart,
Beitrage zur Kunde mittelalterlicher Dichtung, éd. A. Keller, p. 614); 1645 en partic. « (en parlant d'un lieu) qualité de ce qui est entouré de respect religieux » (
Corneille,
Théodore, II, 4, p. 545);
b) 1827 arts
des tableaux de sainteté mignards et sans caractère (
Delécluze,
Journal, p. 482). Réfection de l'a. fr.
saintée, sainté « sainteté », fin
xiies. (
Sermons St Bernard, 24, 27 ds T.-L.), d'apr. le lat.
sanctitas « caractère sacré, droiture, pureté » et à basse époque, en lat. eccl. « titre donné aux évêques », dér. de
sanctus, v.
saint; d'abord sous la forme
saintité (
ca 1145,
Wace,
Conception ND, 621,
ibid.).