SAINFOIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1549 (
Est.,
s.v. foin: Une herbe qu'on appelle Foin de Bourgogne, ou
sainctfoin); 1567
Sainct-foin (E.
Liebaut,
L'Agric. ou Maison Rustique, Paris, J. Du Puy, f
o188 r
o); 1572
sainct-foing,
saint-foin (
Ronsard,
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 16, p. 68, v. 778 et p. 253, v. 196); [1572
sainfoin d'apr.
Bl.-
W.2-5]; 1600
sain-Foin (O.
de Serres,
Théâtre d'agric., p. 270). Comp. de
sain* ou de
saint* et de
foin*. Les vertus bénéfiques de cette plante pour nourrir le bétail justifient aussi bien une formation avec
sain (
FEW t. 3, p. 456b) qu'avec
saint (
cf. sainbois étymol. et m. fr.
sainte herbe « verveine » trad. du lat.
sacra herba, v.
FEW t. 11, p. 151b; l'all.
heiliges Heu pourrait être la confirmation de l'appellation
saint foin ou un simple calque de cette graph.). La graph.
sain pourrait être due à une fausse interprétation du lat.
medica désignant la luzerne, avec laquelle le
sainfoin est parfois confondu, et qui est empr. au gr. μ
ε
δ
ι
κ
η
́ dér. en gr. du n. de la
Médie (
EWFS2; O.
de Serres,
loc. cit. prête une « vertu médicinale » au
sainfoin bien qu'il indique l'origine de
medica).