SAIGNÉE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 « coup qui fait saigner » (
Enéas, 3650 ds T.-L.);
2. 1216
sainnïe « ouverture d'une veine pour tirer le sang » (
Guillaume Le Clerc, Fergus, 66, 3,
ibid.); p. métaph. et fig. 1660 « ce que l'on tire comme le sang » (
Molière, Précieuses, 12); 1694
c'est une rude saignée qu'on lui a faite « on a tiré de lui beaucoup d'argent » (
Ac.);
3. xiiies.
sainée « partie interne du bras où se fait la saignée » (
Gaufrey, éd. F. Guessard et P. Chabaille, 5721);
4. 1555, 8 mars fig. « rigole » (
Journal du Sieur de Gouberville ds
Poppe 1936, p. 40);
5. 1796 « incision faite à un arbre » (
Encyclop. méthod., Art aratoire et du jard.). Part. passé subst. de
saigner*.