SACRISTAIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1150
segrestain « celui qui est préposé à la sacristie » (
Wace,
St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1427); 1375
sacrestain (Moulins, Arch. P 1355 ds
Gdf.);
2. 1793 péj. « croyant, bigot » (C.
Desmoulins,
Vieux Cordelier, n
oII ds
Brunot t. 9, p. 899);
3. 1962 pâtiss. (
Ac. Gastr.). Du lat. médiév.
sacristanus « préposé à la sacristie » (
xes., v.
Nierm..),
segrestanus (1128, v.
Latham),
secrestanus (
xiies.,
ibid.), dér. du lat médiév.
sacrista «
id. » (
ca 1070, v.
Du Cange t. 1, p. 315,
s.v. apocrisiarius 2), lui-même dér. de
sacer « sacré »;
sacrista est représenté par l'a. fr.
sacriste « sacristain » att. dep. le
xiiies. (v. T.-L. et
Gdf.), et qui a vécu dans certaines parlers région. (v.
FEW t. 11, p. 32). Le lat.
sacristanus a évincé
secretarius (att. au sens de « sacristain » dep. le
vies., v.
Nierm.) mais l'infl. de ce dernier explique certaines formes du lat. et de l'a. fr.