SACREMENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xes.
sacrament « rite religieux institué par Jésus-Christ pour donner ou augmenter la grâce » (
Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 94);
b) ca 1389 (
Philippe de Mezieres, Songe du vieil pelerin, éd. G. W. Coopland, t. 2, p. 281:
saint sacrement de confession, saint sacrement de penitence);
2. 2
emoit.
xiiies. « hostie » (
Gaufrey, 279 ds T.-L.); 1324
feste dou Saint-Sacrement (
Trésor des chartes du Comté de Rethel, éd. G. Saige et H. Lacaille, t. 1, p. 669);
3. ca 1250
par le sacrement empl. comme juron (
Doon de Mayence, éd. F. Guessard, 6247). Empr. au lat.
sacramentum, à l'orig. terme de dr. « dépôt fait aux dieux d'une certaine somme comme garantie de sa bonne foi ou de la bonté de sa cause dans un procès » (v.
Ern.-
Meillet); ce dépôt s'accompagnant prob. d'une prestation de serment, le mot a pris le sens de « serment » (v. ce mot), en partic. dans la lang. milit. et, par suite, dans la lang. de l'Église, il a signifié « lien sacré entre l'homme et Dieu, rite, vérité mystérieuse, mystère » et en partic. « rite sacramentel » et « l'Eucharistie » (v.
Blaise Lat. chrét.).