SABÉEN2, -ENNE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. 1653
Sabis « membres d'une secte pseudo-chrétienne de Mésopotamie, les Mandéens ou chrétiens de Jean-Baptiste » (
La Boullaye Le Gouz,
Voyages et observations, p. 276:
Sabis par les Arabes se nomment dans leur langue Mendai [...] disciples de [...] Jean Baptiste); 1694
Sabéens (
Corneille);
2. 1721
Sabéens « membres d'une secte païenne de Harran, en Haute-Mésopotamie » (
Trév.). Empr., puis adapt. au moyen du suff.
-éen (
-ien*), à l'ar.
ṣābi' (Sabéen, membre d'une secte (les Mandéens ou chrétiens de Jean-Baptiste) », lui-même empr. à l'araméen
ṣba207(mandéen
ṣba') « baptiser » (
cf. NED et
Klein Etymol., s.v. Sabian). Les Sabéens, mentionnés dans le Coran (II, 59; V, 73; XXII, 17), bénéficiaient, au même titre que les juifs et les chrétiens, d'une certaine tolérance de la part de l'islam. Au
ixes., une secte païenne implantée à Harran en Haute-Mésopotamie se fit passer pour sabéenne afin d'échapper aux persécutions musulmanes (
cf. Théol. cath. t. 14 1939).