SABRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1629
sable « arme blanche, à pointe et à tranchant, à lame plus ou moins recourbée » (
ap. Giraud,
L'Armement au moyen âge, t. 2, p. 87 ds
Gay); 1647
sabre (
Cleirac,
Us et coustumes de la mer, Explication des termes de marine, p. 59);
b) 1898 sports (
La Vie au grand air, 1
erjuin ds
Petiot);
2. a) 1817 « la force militaire » (
Staël,
Consid. Révol. fr., t. 2, p. 345);
b) av. 1836
traîneur de sabre « militaire fanfaron et belliqueux » (A.
Carrel,
Œuvres, t. 5, p. 191 ds
Littré);
c) 1836 (
Gautier,
Mllede Maupin, p. 24: Qu'importe que ce soit un
sabre, un goupillon ou un parapluie qui vous gouverne! − C'est toujours un bâton); 1899 (
Clemenceau,
Vers réparation, p. 80: la domination du
sabre et du goupillon sur les esprits et sur les corps);
3. objets, instruments en forme de lame de sabre
a) 1765 « instrument pour écrémer le verre » (
Encyclop. t. 17, p. 141a-b,
s.v. verrerie);
b) 1842 « lame métallique servant à tailler les haies » (
Ac. Compl.);
c) 1870
haricot sabre (
Littré);
d) 1904 « tige métallique servant à opérer le sabrage des peaux de mouton brutes » (
Nouv. Lar. ill.);
e) 1964 « dérive allongée de certains yachts » (
Lar. encyclop.). Empr. à l'all.
Sabel (auj.
Säbel), lui-même empr. au hongr.
száblya, peut-être par l'intermédiaire du polon.
szabla ou du russe
sablja (
FEW t. 17, p. 1; O.
Jänicke ds
Mél. Wartburg, 1968, t. 2, p. 441).