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SABOULER, verbe trans.
Étymol. et Hist. [Ca 1500 sans indication de sens d'apr. Bl.-W.1-5] I. 1. 1530 sabouler qqn des pieds « fouler aux pieds, houspiller » (Mathurin Cordier, De corrupti sermonis emendatione libellus, p. 56 d'apr. Sain. Lang. Rab. t. 2, p. 153; cf. aussi H. Lewicka ds Kwart. neofilol. t. 1, p. 77); 1546 « malmener, secouer violemment » spéc. sabouler une femme sens libre (Rabelais, Tiers Livre, XXV, éd. M. A. Screech, p. 177, 13); 2. a) ca 1540 réfl. se chabouler comme un veau « hoqueter en pleurant » (Le Médecin, le badin, la femme... ds Rec. de Farces..., éd. Leroux de Lincy et Fr. Michel, t. 2, p. 16); b) 1628 « se secouer, s'agiter, simuler l'épilepsie [en parlant d'un gueux voulant exciter la pitié] » (O. Chéreau, Jargon ou lang. de l'arg. réformé, p. 27); 3. a) id. intrans. « tourmenter, inquiéter [en parlant des intempéries] » (O. Chéreau, op. cit., p. 30: durant l'hyver quand le gris saboulle); b) 1675, 9 déc. trans. « malmener, houspiller, tancer (une personne) » (Sévigné, Lettres, éd. E. Gérard-Gailly, t. 1, p. 953). II. 1935 arg. des voyous réfl. « faire toilette, se farder » (d'apr. Esn.); 1953 id. « se vêtir coquettement » (ibid.). Peut-être issu, par formation tautologique, du croisement de saboter*, au sens du m. fr. « heurter, secouer » (xives. ds Gdf.) et de bouler* « rouler » relevé en norm. au sens de « jeter bas, jeter par terre » (FEW t. 1, p. 610b); cf., d'autre part, bouler relevé en b. manceau et en poit. au sens de « faire mal, faire avec hâte, saboter [un ouvrage] » (ibid., p. 611a) et sabouler relevé au même sens dans divers dial. (Picardie, Anjou, Aube) (ibid., p. 613b). Les rapports de I et de II sont mal élucidés, il s'agit peut-être de 2 mots différents, l'orig. de II demeurant obscure.