SABLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. [1507 part. passé, sans indication de sens, d'apr.
Bl.-
W.1-5; peut-être faute d'impression pour la date suivante]
1. 1587 part. passé « qui paraît saupoudré de sable, de poudre »
flots sables d'or (
Duchesne,
Six. liv. du grand miroir du monde, p. 17 ds
Gdf. Compl.); 1588 « recouvrir d'une matière en poudre » (
Montaigne,
Essais, III, 6, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 906: la
sabler [la surface d'un amphithéâtre] de vermillon et de storax, au lieu d'arene); 1671
allée sablée (
Pomey); 1680
sabler les alées d'un Jardin (
Rich.);
2. a) 1645 fond. « jeter en sable, couler dans un moule de sable fin » (A.
Oudin,
Seconde part. du Tresor des deux lang. esp. et fr., s.v.);
b) 1695 [date de représentation] « boire d'un trait » [L.
Biancolelli],
Tombeau de Maître André, comédie d'apr.
Le Roux 1745); 1718
sabler un verre de vin (
Ac., qui qualifie le mot de ,,fam.``);
3. 1870 subst. masc.
sablé Normandie « gâteau à consistance sableuse » (
Littré); 1923 adj.
pâte sablée (
La Véritable cuisine de tante Marie, Paris, Taride, p. 318);
4. 1907 « décaper en se servant d'une sableuse » (
Lar. pour tous). Dér. de
sable1*; dés.
-er; suff.
-é* pour 3. Le sens 2b est dér. de 2a,
cf. aussi
jeter en sable.