RÉDEMPTEUR, -TRICE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin du
xes. subst. « le Christ, considéré en tant qu'il a racheté le genre humain par sa mort » (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 416:
redemptor), attest. isolée; de nouv. déb. du
xives. (
Psautier, LXXVII, 36, ms. B.N., fr. 1761, f
o98 v
ods
Gdf. Compl.);
b) 1803 adj. « qui opère la rédemption » (
Chateaubr.,
Génie, t. 1, p. 37);
c) 1823 subst. « ce qui assure le rachat des fautes morales » (
Boiste);
2. 1553 « chez les Hébreux, celui qui avait le droit de racheter la propriété ou la personne de son proche parent » (
Bible, s.l., impr. J. Gerard, Proverbes, 23, 11 d'apr.
FEW t. 10, p. 177b), attest. isolée; de nouv. 1765 (
Encyclop.);
3. 1721 « religieux de l'ordre de Notre-Dame de la Merci » (
Trév.). Empr., au sens 1, au lat. eccl.
redemptor, en lat. class. « celui qui rachète », notamment « celui qui rachète des prisonniers ». L'a. fr. a employé plus fréq. le subst.
raiembeor « rédempteur » (
xiiies. ds
Gdf.), dér. de
raiembre « racheter », issu du lat.
redimere, v.
rédimer.