RÉCHAUFFER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a)
Ca 1170 « donner de la chaleur à (un être, une chose) » (
Marie de France, Lais, éd. J. Rychner, Guigemar, 390); 1622
réchauffant (
Tabarin, Fantaisies, IX ds
Œuvres complètes, éd. G. Aventin, t. 2, p. 43); 1808
réchauffante « perruque » (
Hautel);
b) α) 1265 « chauffer (ce qui s'est refroidi) » (
Ch. des comptes de Lille ds
Gdf. Compl.); 2
emoit. du
xiiies.
réchauffé (
Rutebeuf, Dit de l'herberie ds
Œuvres complètes, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 2, p. 277); 1671 « qui a déjà été raconté, entendu, qui manque d'originalité » (M
mede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 400); av. 1755 subst. « chose vieille, trop connue, artificiellement rajeunie » (
Saint-
Simon, 383, 271 ds
Littré); 1762 « nourriture réchauffée » (
Ac.);
β) 1378 pronom. « redonner de la chaleur à son corps » (
E. Deschamps,
Œuvres, éd. G. Raynaud, t. 8, p. 34, 23); 1718 « devenir plus chaud (en parlant de l'air, de la température) » (
Ac.);
2. 1579 fig. « ranimer (les esprits, les cœurs, les sentiments) » (
Larivey, La Vefve, I, 1 ds
Ancien théâtre fr., éd. Viollet-le-Duc, t. 5, p. 109); 1657 pronom. fig. « devenir plus ardent » (
Scarron, Le Roman comique, II, 17 ds
Littré); 1840
réchauffant « qui redonne courage, confiance » (
Hugo, Rayons et ombres, p. 1121);
3. 1701 hortic. (
Fur., s.v. reschauffement). Dér. de
échauffer*; préf.
re-*.