RÂTELIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Planche munie de chevilles, de clous où l'on suspend divers objets
a) ca 1250 [copie 1275] Douai, chez un meunier (d'apr.
G. Espinas, Vie urbaine de Douai, t. 3, 1913, p. 217: On fait le ban que tout li mosnier metent à leur meulins boins
rasteliers);
b) 1290 Tournai, chez un boucher (doc. Arch. Tournai ds
Gdf. Compl.); 1296 Tournai (
ibid.: .i.
rastelier a claus pour pos pendre); 1412
id. (
ibid.:
rasteliers en le cuisine [...] a y pendre [...] caudrelach;
c) 1426-27
id. pour ranger les armes portatives (
ibid.);
d) 1691 mar. « sur les bateaux, encadrement en bois sur lequel sont rangées les poulies » (
Ozanam, p. 249, 38);
e) 1752 cord. (
Trév.);
2. 1303 Artois
rateiller « mangeoire dans une étable, une écurie » (
Compte ds
B. Sté hist. Paris, 1890, p. 153); 1310 (
Gervais du Bus, Fauvel, 14 ds T.-L.); 1671 fig.
je leveray le ratelier a ce gourmand « ejus gulam fame domabo » (
Pomey); 1740-1755
id. (
Saint-
Simon, Mém., éd. A. Chéruel et Ad. Régnier, t. 12, p. 241: Brancas parvint à manger au
râtelier de la guerre et à celui de la Cour);
3. a) av. 1590 « rangée de dents d'une personne » (
Tabourot, Escraignes, 5 ds
Hug.);
b) 1718
rastelier de fausses dents (
Ac., qui note ,,fam.``); 1777
ratelier (
Corr. litt. secrète, 1
ermars, p. 7, d'apr. B.
Henschel ds
Fr. mod. t. 37, p. 129). Dér. de
râteau*; suff.
-ier*.