RUSTAUD, -AUDE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. Ca 1500 subst. « homme fort et vigoureux » (
André de La Vigne,
Le Voyage à Naples, éd. A. Slerca, 3263: gros varletz, muletiers,
rustaulx du train), attest. isolée;
1. a) 1530 adj. « qui manque d'éducation, rude et gauche dans ses manières »
rustault laboureur (ds
Delb. Notes mss); 1538 subst. (
Est.);
b) 1675 adj. « qui manque d'élégance, de finesse » (M
mede Sévigné,
Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 37);
2. a) 1677
id. « propre à la campagne, simple et naturel »
une éducation rustaude (
Id.,
ibid., p. 490);
b) 1684 « qui dénote une éducation fruste »
un air rustaud (
Ac.);
3. 1875 relig. (
Lar. 19e). Dér. de
ruste, var. anc. de
rustre*; suff.
-aud*.