RUILER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1320
ruiller [un registre de parchemin] (doc. ds J. M.
Richard,
Mahaut d'Artois, 1887, p. 105);
2. 1636 « gâcher du mortier » (
Monet, p. 782b).
B. 1840 maçonn. [couvreur] (
Land.). A est dér., à l'aide de la dés.
-er, de l'a. fr.
riule « règle servant à régler » (
ca 1170,
Rois, éd. E. R. Curtius, III, V, 36, p. 125), par métathèse, (
cf. tuile) m. fr.
ruile (1383
ruile de fer, Comptes de l'Hôtel de Charles VI ds
Havard, p. 802a), spéc. « règle de maçon d'où pend un fil à plomb » (1611,
Cotgr.), « truelle à gâcher le mortier » (1636
Monet, p. 782b), mot demi-sav. issu du lat.
regula,
cf. règle. Étant donné sa date tardive, B semble formé à partir de
ruilée*, terme de maçonnerie.