RUF(F)IAN,(RUFIAN, RUFFIAN) subst. masc.
Étymol. et Hist. a) Déb.
xives.
rufïen, rufïanne « entremetteur, entremetteuse » (
Jeu d'amour, éd. E. v. Kraemer, 857); fin
xives.
rufïen « débauché » (E.
Deschamps,
Balade ds
Œuvres, éd. Queux de Saint-Hilaire, t. 5, p. 142, 9); 1399
ruffien (lettre de rémission ds
Du Cange,
s.v. ruffiani);
b) 1449
ruffian nom péj. donné par dérision aux gardes (A.N. JJ 179, pièce 121 ds
Gdf. Compl.); 1512
rufian « entremetteur » (
Le Contreblason des faulses amours ds G.
Alexis,
Œuvres, éd. A. Piaget et E. Picot, t. 1, p. 302, 588). Empr. à l'ital.
ruffiano « entremetteur » (dep. le
xiiies. d'apr.
DEI), aussi
rofian, rofiano en Italie du Nord (d'où l'a. prov.
rofian, rofien, dep. 1213), dér. de
roffia « saleté », de l'a. h. all.
hrŭf « escarre, croûte ». Voir
FEW t. 16, pp. 251b-252;
Hope, p. 49; G.
Holtus ds
Z. rom. Philol. t. 93, p. 531.