RUBRIQUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1273
rubriche « titre de chapitre primitivement écrit en rouge dans les manuscrits » (
Établ. de S. Louis, I, 1, p. 1, var., Viollet ds
Gdf. Compl.);
2. 1632 « règles, coutumes, pratiques » (
Corneille, La Galerie du palais, I, 7); 1666 « finesses, ruses » (
Molière, Médecin malgré lui, III, 7);
3. 1671 « notes dans un bréviaire ou missel » (
Pomey);
4. 1812 « titre, date qui indique le lieu d'où une information est venue » (
Boiste); 1846 « dans un journal, catégorie d'articles dans laquelle est classée une information » (
Balzac, Cous. Bette, p. 369);
5. 1832 « indication fausse du lieu où un livre a été imprimé ou publié » (
Raymond);
6. 1843 « indication de la matière dont il va être traité » (
supra ex.).
B. xves. [date du ms.] « terre, craie rouge » (
Corbichon, Propriet. des choses, B. N. 22533, f
o355a ds
Gdf. Compl.). Empr. au lat.
rubrica « terre rouge », « ocre rouge qui servait notamment à écrire les titres ou articles des lois d'État et peut-être la loi tout entière, tandis que les décisions des tribunaux ou les édits du préteur étaient écrits sur un fond blanc (
album), ensuite a désigné une rubrique, titre de loi, et ensuite la loi elle-même », fém. subst. de l'adj.
rubricus « rouge ».