ROUTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1121-34
rute « voie, direction » (
Philippe de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg: Ja n'istrat de sa
rute); 1690
faire fausse route (d'un bateau) « s'écarter de son droit chemin » (
Fur.);
2. a) 1160-74
rute « chemin, voie de passage » (
Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 2716); 1160-74
sei metre en sa route « se mettre en chemin » (
Id., ibid., II, 1038); 1694
grande route (
Ac.); 1875
route nationale (
Lar. 19e); 1921
code de la route (Let. du ministre ... 30 mai, in
Journ. officiel de la République fr., Lois et décrets, 31 mai, 6354 ds
Quem. DDL t. 16); p. ext.
b) av. 1683
route « chemin et logement que l'on marque aux gens de guerre en voyage » (
Tavann., Mém., p. 149 ds
Gdf. Compl.); 1690 (
Fur.); 1825
feuille de route (
Le Couturier, Dict. portatif et raisonné des connaissances mil., p. 221); 1827 fig. (
Chateaubr., Voy. Amér. et Ital., t. 1, p. III). Du lat.
rupta (
via), propr. « voie rompue, frayée » par subst. au fém. du part. passé de
rumpere « rompre »,
cf. rumpere viam « ouvrir une route, un passage » chez
Sénèque ds
OLD.