ROUPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1794 « veste large » (soldats d'apr.
Esn.); 1813 « espèce de redingote » (
Jouy, loc. cit.); 1839
rouppe « manteau corse » (
P. Payen, La vendetta, in
Mosaïque du Midi, avr., 110 ds
Quem. DDL t. 12); 1870
roupe « blouse des bergers de la Drôme » (
Littré). Mot vivant dans les dial. occ., fr.-prov. et de l'Ouest jusqu'à la Loire, issu de l'esp.
ropa « paquet, bagage, vêtement », − soit par empr. dir. (
FEW t. 16, p. 681a, appuie cette hyp. sur le fait que le mot serait d'abord att. en gasc. au
xviies. ds
Lou Parterre gascoun, texte de 1642, éd. Ph. Abadie, 1850, mais
roupe ne figure pas dans le texte: il est seulement cité ds le
Dict. des princ. termes du dial. gasc. ajouté à la fin de l'éd.), − soit issu par apocope de
ro(u)pille « manteau ample », att. aux
xvieet
xviies. et vivant dans les dial. de la même aire géogr. que
roupe, bien qu'un peu plus restreinte, empr. à l'esp.
ropilla « veste, vêtement de dessus » (att. dep. 1220-50,
Berceo d'apr.
Cor.-
Pasc., s.v. robar), dér. dimin. de
ropa, issu d'un got. *
raupa « guenille, loque », qui serait dér. du got.
raupjan « dévaliser quelqu'un »: le subst. représenterait le résultat du vol, le butin. Voir
FEW t. 16, pp. 680-681a.
Cf. roupettes.