ROULIS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1175
roeleïz « mêlée d'hommes » (
Benoît de Ste-
Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 7829), attest. isolée;
2. 1176
roilleïz « palissade de troncs d'arbres ou de fascines roulées » (
Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 1239); fin
xiies.
roullëis (
Raoul de Cambrai, 5543 ds T.-L.), en a. fr. seulement (v. ex. de T.-L.);
3. a) 1671 mar. « balancement d'un navire »
la Dérive et le roulis des vaisseaux (
Le Roi à Colbert de Terron, Ath., 1
erjuillet ds
Jal, s.v. dérive); 1831
coup de roulis (
Sue, Atar-Gull, p. 2);
b) av. 1755 p. anal. « tout balancement de droite à gauche »
des roulis d'yeux (
St-
Simon, 475, 100 ds
Littré); 1862 fig. « bouleversement, incertitude »
le roulis ténébreux des événements (
Hugo, loc. cit.);
4. 1835 « bruit occasionné par les choses qui se déplacent sous l'effet du roulis » (
Lamart., loc. cit.);
5. a) 1844 « mouvement d'oscillation d'un véhicule en marche » (
Balzac, loc. cit.);
b) 1870 ch. de fer (
Lar. 19e);
c) 1929 aviat. (
Guillemin, Constr., calcul et essais avions, p. 90);
6. 1933 méd.
mouvement de roulis (
Lar. 20e). Dér. de
rouler*; suff.
-is*.