ROULEUR, -EUSE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1. a) 1284 subst. fém.
roleresse « femme qui fait rouler » (Juin,
Test. de Jehan Bahoe, Arch. Tournai ds
Gdf.), attest. isolée;
b) 1582 subst. masc.
rolleurs de vins « ouvrier qui roule les tonneaux » (
G. du Buys, Elég. à M. de Loquelan ds
Gdf. Compl., s.v. roleur); 1715
rouleurs et chargeurs de tonneaux (
Déclarat. 22 oct., Tarif. ds
Littré);
c) 1765
id. « ouvrier qui roule des chariots de minerai » (
Encyclop. t. 17, p. 145a);
d) 1837 subst. fém.
une rouleuse de cigares « femme qui roule les cigares » (
Balzac, loc. cit.);
e) av. 1877 subst. masc.
rouleur de cartouches (
Encyclopédie Roret, Manuel de l'artificier, p. 413 ds
Littré Suppl.);
2. a) 1358 adj. « qui roule »
civieres rouleresses (
Compt. mun. de Tours, p. 51, Deleville ds
Gdf., s.v. roleresse);
b) 1734
id. chenilles rouleuses (
Réaumur, Les Mémoires sur les insectes ds
Brunot t. 6, p. 572);
3. a) 1725 subst. masc. mar. (
Feuillée, Journal des observations physiques, mathématiques et botaniques, Paris, 37 ds
Fr. mod. t. 26, p. 57: notre Vaisseau étoit grand
rouleur);
b) 1926 cycl. (d'apr.
Esn. 1966);
4. a) 1771 subst. masc. « marchand forain » (
Trév.);
b) 1799
id. « personne qui erre dans de mauvais lieux, vagabond » (Tém. Dufour, mercière de Pezy, 11-3 ds
Disc. et rés. affaire Orgères, 1801, I, 59, p. 172, r
o2: il est venu à la maison deux particuliers qui avaient l'air de
rouleurs); en partic. 1856 subst. fém. « femme de mauvaise vie » (
E. Furpille et
Max Gérard, Un Million de Drôleries parisiennes, Paris, Passard, p. 143 ds
Fr. mod., t. 22, p. 143)
; c) 1832 « ouvrier qui travaille tantôt dans un atelier, tantôt dans un autre, qui ne conserve pas longtemps la même place » (
Raymond);
5. 1840 « ouvrier qui présente au patron les ouvriers qui veulent être embauchés » (
Sand, loc. cit.). Dér. de
rouler*; suff.
-eur2*.