ROULEMENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1538 « mouvement de ce qui roule » (R.
Estienne,
Dict. Latinogallicum, 751a ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 156);
b) 1838 « déplacement d'un corps qui tourne sur lui-même, sans glisser, sur une surface »
le roulement des rochers (
Michelet,
Journal, p. 255);
c) 1875 math. (
Lar. 19e);
2. 1665 « mouvement alternatif d'un corps ou d'une de ses parties »
deux roulements d'yeux (
Molière,
Dom Juan, V, 2);
3. a) 1680 « sons différents poussés d'une même haleine en montant ou en descendant » (
Rich.);
b) 1844 « différence d'intensité dans la vibration d'une note d'un instrument à cordes » ici guitare (
Berlioz,
Instrument., p. 85: les
roulements prolongés sur la même note);
4. a) 1732 « bruit formé par un ou plusieurs tambours battus à coups pressés » (
Rich.);
b) 1775 « bruit semblable à celui d'un corps qui roule »
le roulement des torrens (J.-J.
Rousseau,
Les Rêveries du promeneur solitaire, éd. M. Raymond, 5
epromenade, p. 1040);
c) 1810 « bruit causé par un objet qui roule »
le roulement d'une multitude de chariots (
Chateaubr.,
Martyrs, t. 3, p. 175);
5. a) 1812 « action de se remplacer à tour de rôle dans certaines fonctions » (
Boiste); 1911
par roulement (
Jaurès,
Armée nouv., p. 484);
b) 1870 « durée de travail d'un four, d'un appareil, de sa mise en route jusqu'à son arrêt » (
Littré);
c) 1937 « plan ou graphique de travail d'un ensemble d'agents chargés d'assurer un service continu » (
Code du Travail, t. 2, art. 22, p. 890);
6. 1838
fonds de roulement (
Balzac,
Mais. Nucingen, p. 633). Dér. de
rouler*; suff.
-ment1*.