ROUIR, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1200 trans. « isoler les fibres textiles (du lin, du chanvre) en détruisant la matière gommeuse qui les entoure, par une macération dans l'eau » (
Robert de Ho,
Enseignements, 30,
cf. Romania, t. 32 1903, p. 144); 1534 intrans. « subir le rouissage » (
Coutumes de Mons, chap. 53 ds
Nouv. coutumier gén., éd. C.-A. Bourdot de Richebourg, t. 2, p. 185a);
b) [en parlant d'autres substances végétales que le chanvre ou le lin] 1723 « subir un commencement de décomposition » (J.
Boullay,
Manière de bien cultiver la vigne [
...]
dans le vignoble d'Orléans ds
R. Ling. rom. t. 38 1974, p. 498); 1857 trans. « faire subir un commencement de décomposition » (
Michelet,
Insecte, p. 296);
2. 1690 intrans. « s'altérer, prendre un mauvais goût (en parlant de la viande) » (
Fur.). De l'a. b. frq.
*rōtjan « rouir (le chanvre) »,
cf. le m. néerl.
rôten, le m. b. all.
rôten «
id. ».
FEW t. 16, p. 738b.