ROQUENTIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1630
roquentin « jeune élégant qui fait la cour à une femme » (
La promenade du Cours à Paris ds
Var. hist. et litt., t. 9, p. 129);
b) 1669 « vieillard ridicule qui veut faire le jeune homme » (
Widerhold Fr.-All.);
2. a) 1631 « chanteur de chansons satiriques » (
Cabinet des chansons, p. 71);
b) 1640 « chansons composées de parties de plusieurs autres chansons » (
La Comédie des chansons ds
Anc. Th. fr., t. 9, p. 137). Dér., sur le modèle de mots tels que
ignorantin* et
plaisantin* du part. prés. du verbe
roquer, très répandu dans les parlers gallo-romans du Nord aux sens de « heurter, roter, craquer, croquer » (v.
FEW t. 10, pp. 448-449), lui-même formé sur le rad. expr.
rok- qui évoque un son soudainement interrompu (d'où aussi 1462
un viel usé rocquart « un vieillard décrépi et grognon »,
Villon, Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 734; v. en partic. le commentaire des éd.;
roquet*). 2 a sans doute p. allus. à ses chants heurtés.