RONGEUR, -EUSE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. I. Subst.
A. 1. 1314
rongëour chir. « rugine » (
Chirurgie de Henri de Mondeville, 1018 ds T.-L.;
cf. FEW t. 10, p. 564a, note 20);
2. 1530
rongeur d'or « celui qui rogne les monnaies » (
Palsgr., p. 206a;
cf. FEW, loc. cit., note 21);
3. 1546 « celui qui ronge, qui grignote » (
R. Estienne, Dict. latino-gallicum, 466b, d'apr.
H. Vaganay ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 155).
B. 1537 fig. « celui qui pille le bien d'autrui » (
Des Perriers, Cymbalum, III [I, 355] ds
Hug.: usuriers
rongeurs de pauvres gens).
II. Adj.
A. 1718 fig.
ver rongeur « remords du coupable » (
Ac.).
B. 1. Av. 1794 « qui brûle, corrode »
soleil rongeur (
A. Chénier, Bucoliques, XXVII, La Liberté, 13 ds
Œuvres, éd. G. Walter, p. 49);
2. 1800
insecte rongeur (
Masson, Helv., II ds
Littré); 1845
rongeuse fém. (
Besch.). Dér. de
ronger*; suff. -
eur2*.