RONDEUR, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1388 « caractère de ce qui est rond » (Arch. de Lille, BB 1, n
o373, f
o2 ds
IGLF: grandeur et
rondeur de un blanc de deux gros de Flandres);
ca 1465 (G.
Chastellain,
Déprécation pour P. de Brezé ds
Œuvres, éd. J. Kervyn de Lettenhove, t. 7, p. 58: la
rondeur du siècle);
b) 1480 spéc., en parlant des parties du corps (G.
Coquillart,
Droits nouveaux, 942, éd. M. J. Freeman, p. 176: Ung tetin de bonne
rondeur); 1800 plur. « parties du corps rondes et charnues » (
Delille,
Homme des champs, p. 127: d'un buste harmonieux les
rondeurs élégantes);
2. 1544 fig. « caractère rond, sans façon » (
Calvin,
Contre les Anabaptistes, VII, 140 ds F. M.
Higman,
The style of J. Calvin, p. 47: simplicité et
rondeur de parolle);
3. 1558 rhét. « harmonie » (
Du Bellay,
Divers jeux rustiques, XVI, 171 ds
Œuvres poét., éd. H. Chamard, t. 5, p. 45: la
rondeur de mes vers); 1688 (
La Bruyère,
Caractères, éd. G. Servois, 1922, t. 2, p. 55: la
rondeur des périodes); 1690 (
Id.,
ibid., p. 20: donner à mon livre plus de
rondeur). Dér. de
rond1*; suff.
-eur1*.