RONCHONNER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1866 (
Delvau, p. 344:
Ronchonner. Être grognon, maussade; bougonner); d'où
a) 1894
ronchonnant part. prés. adj. « qui ronchonne » (
D'Esparbès,
Yeux clairs, p. 37);
b) 1920
id. « propre à quelqu'un qui ronchonne »
voix ronchonnante (
Proust,
loc. cit.). Mot prob. venu de la région lyonn. où le verbe
roncher « ronfler », qui représente le lat.
roncare «
id. » d'où l'a. fr.
ronchier,
ca 1223 (
Gauthier de Coinci,
Mir. Vierge, éd. V. F. Koenig, II Mir. 30, 848), est entouré de nombreux dér.: dauph.
ronchuná, rũtsiñá (
FEW t. 10, p. 466b), lyonn.
rouchonno (
ibid. et
Du Puitsp.), avec le sens de « gronder, pleurnicher ». La forte valeur onomat. du mot a certainement été pour beaucoup dans son admission en fr. pop.