ROMANCE, subst. fém. et adj.
Étymol. et Hist. 1. 1599 subst. fém. « vieille chanson espagnole » (
Brantôme, Rodomontades esp. ds
Œuvres, éd. L. Lalanne, t. 7, p. 162); 1606 subst. masc. « composition poétique espagnole en vers octosyllabiques dont les vers pairs sont assonancés et les impairs libres » (
Nicot, s.v. garite);
2. 1719 « chanson naïve et sentimentale » (
N. Gueudeville, trad. des
Comédies de Plaute, Le Curculion, t. 3, pp. 31-32 ds
Quem. DDL t. 7); 1768 «
id. » (
Rousseau);
3. 1870 « court morceau instrumental sur un motif gracieux et chantant » (
Littré: Mendelssohn a composé des
romances sans paroles);
4. 1883 arg.
piquer une romance « dormir » (
Fustier, Suppl. dict. Delvau, p. 541);
5. 1929 « propos couramment répétés » (
Giono, loc. cit.). Empr. à l'esp.
romance, att. au sens 1 dep. la 1
remoit. du
xves. (marqués de
Santillana ds
G. Bleiberg et
J. Marías, Dicc. de lit. esp., Madrid, 1964), d'abord « roman de chevalerie, en vers ou en prose » (dep.
ca 1240,
Berceo d'apr.
FEW t. 10, p. 455b), prob. empr. à l'a. fr. ou à l'a. prov.
romanz « œuvre narrative en langue vulgaire » (
roman1*; v.
FEW, loc. cit. et p. 457a, note 26). Le sens 3 représente une trad. du titre all.
Lieder ohne Worte, pièces pour piano de Mendelssohn.