ROGNE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1130
ruinne « gale invétérée » (
Lapidaires anglo-normands, éd. P. Studer et J. Evans, V, 1081, p. 239);
ca 1223
roingne (
Gautier de Coinci,
Miracles N.D., II
Mir 25, 317, éd. V. F. Koenig, t. 4, p. 257);
ca 1480
rogne (
Mistére du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, t. 5, p. 31, 37314);
2. p. anal. 1562
rongne « maladie des arbres provoquée par l'humidité » (A.
Du Pinet, trad.
Histoire du Monde de C. Pline Second, t. 1, p. 669); 1676
rogne « mousse qui pousse sur l'écorce des arbres » (
Félibien); 1842 « maladie des oliviers dans laquelle les branches se couvrent de petites excroissances » (
Ac. Compl.); 1842 « cuscute » (
ibid.). Du b. lat. *
ronca (d'où aussi ital.
rogna, esp.
roña, port.
ronha), altér. sous l'infl. de
rodere « ronger », de
aranea « araignée », att. en 447 chez Cassius Felix au sens de « herpès [maladie de la peau] » (
TLL) et qui survit dans le roum.
rîie.