RIVAGE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Déb.
xiies. « étendue de terre en bordure de mer » (
Benedeit, St Brendan, 355 ds T.-L.); 1174-76
rivages de mer (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2668); 1
erquart
xiiies. empl. par image (
Renclus de Molliens, Carité, éd. A. G. van Hamel, 59, 12: [d'un prêtre] [...] tu les [les pèlerins] menroies logier Par tius perius a sauf
rivage);
b) α) 1409-10
rivage de Meuse à Maisieres (
Compte ds
Trésor chartes comté de Rethel, éd. G. Saige et H. Lacaille, t. 2, p. 604);
β) 1246 Compiègne « droit payé sur les marchandises chargées ou déchargées sur la rive » (
Cartul. de Compiègne, II, 310 d'apr.
M. Bambeck ds
Mél. Gamillscheg [
E.] 1968, p. 68);
γ) 1677 désigne les rives des fleuves des enfers (
Racine, Phèdre, II, 1: le Cocyte et les
rivages sombres; II, 5: le
rivage des morts);
2. p. ext. 1184-87 « contrée, pays » (
Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 7213). Dér. de
rive*; suff.
-age*;
cf. le lat. médiév.
ripaticus « redevance d'amarrage » 651, « rive » 917-22 Poitou ds
Nierm.;
rivagium 1083 Normandie,
Guillaume le Conquérant ds
Du Cange.