RIF, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1455
rufle « feu de Saint Antoine » (
Procès des coquillards ds
Sain. Sources Arg. t. 1, p. 97); 1596
rufe « feu » (
Pechon de Ruby, La Vie généreuse des Mercelots, Gueuz et Boesmiens, p. 38,
ibid., p. 166); 1598
riffe «
id. » (
G. Bouchet, Serées, III, 130 ds
Hug.); 1627
riffle «
id. » (
Pechon de Ruby, loc. cit.), 1821
de rif « immédiatement, avec ardeur » (
Ansiaume, Arg. bagne Brest, f
o11 v
o, § 282); 1844 « feu des armes » (
Vidocq, Vrais myst. Paris, t. 1, p. 186:
Rif sur la Cogne [...] feu sur les gendarmes); 1914 « zone des combats, front » (
Arg. des soldats d'apr.
Esn.). Issu du lat.
rufus « rougeâtre, roux » prob. par l'intermédiaire de l'arg. ital.
ruffo « feu » (de l'ital.
ruffo « roux »,
DEI). Le passage de
-u- à
-i- s'expliquerait p. dissim. au contact de la cons. labiale (
FEW t. 10, p. 543b).