RIDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Trans.
1. 1165-70 part. passé « plissé, froncé (en parlant d'une chemise) » (
Chrétien de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 404);
2. a) α) 1269-78
vielle ridée (
Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 12824);
β) 1611 pronom. « froncer, plisser » (
Cotgr.);
b) α) 1553 « former de petites rides (de la surface de l'eau) » (
Du Bellay, Chants de l'amour, XVIII, 140 ds
Divers jeux rustiques, éd. V.-L. Saulnier, p. 43);
β) pronom., avec ell. du pron. pers. 1575 « se froncer » (
Paré,
Œuvres, XII, 2, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 2, p. 280a); 1690
se rider «
id. » (
Fur.).
B. 1572 mar. (
Thierry). Prob. de l'a. h. all.
rîdan, anciennement
wrîdan « tourner, tordre », v.
FEW t. 16, pp. 704b-706a.
H. Meier (ds
Mél. Lommatzsch, pp. 303-310) qui considère que cette étymol. est invraisemblable tant du point de vue sém. que géogr., propose les étymons
*rūgĭdare (de
ruga « ride »), pour
rider « plisser » et
rigidare (de
rigidus « rigide »), pour
rider « tendre une voile », mais les difficultés phonét. sont très sérieuses (v.
Z. rom. Philol. t. 92, 1976, p. 615).