RICOCHET, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1611 « jeu consistant à jeter une pierre plate sur l'eau » (
Cotgr.);
2. fig.
a) 1709
un ricochet de « une suite d'événements amenés les uns par les autres » (
Lesage,
Turcaret, I, 12 ds
Littré);
b) 1718
par ricochet « par contrecoup, indirectement » (
Ac.). Tiré de l'anc. loc.
la fable du ricochet (
xiiies.,
Biens d'un ménage, éd. U. Nyström, p. 79, 131), reprise à l'époque de la Renaissance sous la forme
la chanson du ricochet (1538,
Des Périers,
Cymbalum, IV (I, 377-378) ds
Hug.), qui désigne une ritournelle de questions et de réponses sans fin. L'orig. du mot
ricochet est obsc. Un rapport avec la famille de
coq, cochet (
cf. xiiies.
la fable du rouge kokelet,
Adam de La Halle,
Partures d'Adan, éd. L. Nicod, p. XI, 41-42 et l'ital.
la favola ou canzone dell'uccellino « oiselet ») est possible. Le préf.
ri- est p.-ê. à mettre en parallèle avec des termes pat. comme
potte « cane » et
ripoton « petit canard », le norm.
recoquet qui se dit d'un oiseau dernier né. Dans cette hyp.,
ricochet a p.-ê. désigné à l'orig. un « petit coq ». Il n'est pas impossible non plus que le préf.
ri- ait une valeur itér. (Pour l'hist. de
ricochet, v. en partic.
Romania t. 28, pp. 50-53 et
Fr. mod. t. 32, pp. 286-295). L'hyp. de
Guiraud Lex. fr. Étymol. obsc. 1982 selon laquelle
ricochet serait formé de l'élém.
ric- (
riguer) « donner un coup » qui proviendrait du rad. onomat.
rikk-, rokk-, et de
hocher « secouer » paraît peu vraisemblable.