RICANER, verbe
Étymol. et Hist. A. Intrans.
1. fin du
xives. « braire » (
Eustache Deschamps,
Œuvres, VI 15, 7 ds T.-L.: chanoine qui
ricanne Comme uns asnes en un moustier);
2. a) 1538 « rire avec affectation » (
Est. d'apr.
FEW t. 16, p. 325b);
b) 1690 « rire de façon stupide, sans motif » (
Fur.).
B. Trans.
1. 1884
ricaner de quelque chose (
Zola, Joie de vivre, p. 883);
2. 1887 « dire en ricanant » (
Id., Terre, p. 30). Var., prob. sous l'infl. de
rire1*, de l'a. fr.
rec(h)aner « braire », d'orig. norm. (1121-34,
Philippe de Thaon, Bestiaire, 44 ds T.-L.).
Rechaner est dér. de l'a. norm.
cane « dent », qui représente l'a. b. frq. *
kinni « joue », v.
quenotte. Voir
G. Roques ds
Mél. K. Baldinger, 1979, t. 2, pp. 586-587.