RHUME, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1226
reume subst. fém. ou masc. « humeur qui coule du nez, des yeux, etc. » (
Guillaume Le Clerc,
Besant, éd. P. Ruelle, 1388);
xiiies.
reume de froidure « inflammation de la membrane muqueuse du nez et de la gorge, accompagnée d'écoulement d'humeurs » (
Simples médecines, éd. P. Dorveaux, 644);
ca 1276
rume (
Adam de La Halle,
Jeu de la Feuillée, éd. O. Gsell, 199); 1575
rheume (
Thévet,
Cosmogr., XI, 13 ds
Hug.); 1578
rhume (
Des Roches,
Dialogue de Vieillesse et de Jeunesse, 5); 1694
rhume du cerveau (
Ac.); 1740
rhume de cerveau (
ibid.); 1901
rhume des foins (
Nouv. Lar. ill., s.v. fièvre (des foins)). Empr. au lat.
rheuma « flux de la mer, catarrhe », qui vient du gr. ρ
̔
ε
υ
̃
μ
α « écoulement » (de ρ
̔
ε
ι
̃
ν « couler »). Au déb. du
xviies., le mot est parfois encore fém. (
cf. 1611
Cotgr., 1619 [éd.]
Comenius ds
Gdf.), genre qui est encore répandu dans les pat. (
FEW t. 10, p. 377a).
Rhume des foins est peut-être la trad. de l'expr. all.
Heuschnupfen.