REVOIR1, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Fin
xes. trans.
revedeir « voir, rencontrer une personne que l'on a déjà vue, rencontrée au moins une fois antérieurement » (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 426);
ca 1170
reveoir (
Chrétien de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 4267);
ca 1200
revoir (
Chastelain de Coucy, Chansons, éd. A. Lerond, I, 44);
b) 1651 pronom. « être, se trouver de nouveau en un lieu, dans une situation » (
Scarron, Roman comique, ch. XVIII ds
Œuvres, Paris, J. F. Bastien, 1786, t. 2, p. 140);
c) 1677
id. « se rencontrer de nouveau, être de nouveau en présence l'un de l'autre » (M
mede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 478);
2. a) 1558 « regarder de nouveau quelque chose avec plaisir ou intérêt » (
Du Bellay, Regrets, éd. J. Jolliffe, 31, 5, p. 98);
b) 1676 [éd.] « assister de nouveau à un spectacle » (
J. Racine, Britannicus, 2
epréface ds
Œuvres, éd. P. Mesnard, t. 2, p. 250);
3. 1588 [éd.] « retourner dans un lieu »
les lieux et les livres que je revoy (
Montaigne, Essais, éd. Villey-Saulnier, I, IX, p. 35);
4. a) 1651 « se rappeler des personnes, des choses du passé » (
Corneille, La Poésie à la peinture, 104 ds
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 10, p. 121);
b) 1847 pronom. « se voir soi-même de nouveau, par la pensée, dans un lieu ou une situation où l'on a été dans le passé » [
ils]
se revoyaient dans le costume de leur jeunesse (
Balzac, Cous. Pons, p. 2).
B. 1. xiiies. trans. « soumettre quelque chose à un nouvel examen, à une révision, à une vérification » (
Isopet Lyon, éd. J. Bastin, 58, 33); 1718
à revoir (
Ac.); 1832
revu et corrigé (
Hugo, N.-D. Paris, p. 45);
2. 1686
id. « étudier une nouvelle fois une matière, un texte pour se les remettre en mémoire » (
La Bruyère, Lettre à Condé, 26 mars ds
Œuvres, éd. G. Servois, t. III
2, p. 504).
C. 1376 intrans. cynégét.
revëoir de (
Motus et Ratio, 20, 40 ds T.-L.). Dér. de
voir*; préf.
re-*.