REVIVRE, verbe
Étymol. et Hist. A. Intrans.
1. a) fin
xes. « être de nouveau vivant » (
Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 364);
b) ca 1150
faire revivre « ressusciter (trans.) » (
Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 800);
c) mil.
xves. « revivre spirituellement par le salut de l'âme » (
Cycle des Mystères des Premiers Martyrs, ms. 1131, Bibl. Ste-Geneviève, éd. G. A. Runnalls,
Prologue, 50);
2. a) ca 1275 « se perpétuer, revivre mentalement (dans le souvenir de quelqu'un) » (J.
de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 8116);
b) 1310-1340 « faire revivre, ressusciter moralement, évoquer » (
Jean de Condé, Dit de portejoie, 50,
Dits et contes de Baudouin et Jean de Condé, éd. A. Scheler, t. 3, p. 231);
3. 1636 « (d'une chose) réapparaître, se renouveler, renaître » (
Corneille, Le Cid, II, 5);
4. 1553 « vivre encore, continuer à avoir une existence » (
Ronsard,
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 5, p. 5);
5) 1564 « retrouver de la vitalité, des forces » (
Id., ibid., t. 12, p. 217, vers 25);
6. 1690 « redevenir vif, neuf » (
Fur.).
B. Trans.
1. [fin
xes. pronom. réfl.
se revivre « ressusciter » (
Passion, éd. Silvio D'Arco Avalle, 85)]
xiiies. « ranimer, faire revenir à la vie » (
La Chante-pleure, 218 ds
Rutebeuf,
Œuvres, éd. A. Jubinal, t. 3, p. 99); 1625 (
Discours du Parlement de Dijon ds
Variétés hist. et littér., éd. E. Fournier, t. 1, p. 40);
2. 1820 (
Lamart., Médit., p. 174:
revivre une seconde vie). Du lat.
revivere « vivre à nouveau ».