REVERDIR, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1145 « devenir vert à nouveau (d'un végétal) » (
Wace, Conception N.-D., éd. W. R. Ashford, 762);
b) fin
xives. (d'une pers.) « rajeunir » (
Troilus, I ds
Gdf. Compl.);
2. ca 1220
reverdie part. passé subst. « (dans la poésie du Moyen Âge) pièce de vers dans laquelle le poète célébrait le retour du printemps » (
Gautier de Coinci, Chanson pieuse ds P. Meyer,
Rec. d'anc. textes, p. 380), également attesté au
xiiies. avec les graphies
raverdie et
renverdie, voir
Gdf.,
cf. p. ext.
mettre el cuer grant reverdie « mettre quelqu'un d'humeur joyeuse, remplir le cœur d'allégresse » (1225-30,
Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 706);
3. 1904 technol.
reverdir les peaux (
Nouv. Lar. ill., s.v. reverdissage). Dér. de
verdir*; préf.
re-*; sur le genre poét. voir M. Tyssens ds
Mél. J. Boutière, t. 1, pp. 589-603.