RETRANCHEMENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Fin
xiies.
retrenchemant « suppression de quelque partie d'un tout » (
Sermons St Bernard, 78, 37 ds T.-L.);
2. ca 1614 « économie, réduction de dépense » (
La Satyre en Coq à l'âne ds
Régnier,
Œuvres compl., éd. J. Plattard, p. 212; pièce apocryphe qui fait partie de la liasse des épîtres adressées à l'évêque Hurault par un chanoine de son entourage qui signe ,,Jean le Sot`` ou ,,Jehan du Pont Alais``, v.
Régnier,
Œuvres compl., éd. G. Raibaud, p. XIX, XXIV-XXV);
3. 1579 « suppression de syllabes dans un mot » (
Estienne, Précellence, éd. E. Huguet, p. 46).
B. 1. a) 1587 « ouvrage de défense » (F.
de La Noue, Discours politiques et militaires, p. 404 ds
Littré);
b) 1656 « moyen dont on use pour se protéger, se défendre » (
Pascal, Provinciales, 4, éd. L. Lafuma, p. 385);
c) 1688
attaquer qqn dans son dernier retranchement (
La Bruyère, Caractères, éd. G. Servois, t. 3, p. 37);
1718
forcer qqn dans ses (derniers) retranchements (
Ac.);
2. 1664 « espace retranché d'un plus grand, réduit (terme d'architecture) » (
Nouv. Arch. de l'Art fr., t. 15, 1899, p. 18). Dér. de
retrancher*; suff.
-(e)ment1*.