RETOURNEMENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Fin
xiies.
retornement « retour, action de retourner à l'endroit d'où l'on était parti » (
Anseïs de Metz, éd. H. J. Green, 5501) −
xvies.,
Hug. B. 1. a) Fin
xiies.
retornemenz « fait de se détourner de, rébellion, égarement » (
Sermons St Grégoire sur Ezechiel, éd. K. Hofmann, p. 124: li
retornemenz des petiz les ociret [
Proverbes 1, 32]), attest. isolée dans ce sens;
b) 1859 « changement brusque d'attitude, d'opinion » (
Goncourt,
Journal, p. 653: des
retournements de conscience);
c) 1911 « bouleversement, renversement d'une situation, d'un état de choses » (
Péguy,
Porche Myst., p. 249: singulier
retournement, c'est le monde à l'envers); 1913 (
Id.,
Argent, p. 1154:
retournement des situations);
2. a) 1754 « action de retourner quelque chose, de se retourner dans un autre sens » (Ch.
Bonnet,
Recherches sur l'usage des feuilles dans les plantes, Gottingue-Leide, p. 112: le
retournement des feuilles);
b) 1812 astron. (
Mozin-
Biber);
c) 1870 math. (
Littré);
d) 1895 phot. (
Guérin Suppl.);
e) 1913 aviat. (
Vie au grand air, 27 sept. ds
Petiot 1982:
retournement sur l'aile). Dér. de
retourner*; suff.
-ment1*.