RETOUCHER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1176-81 trans. indir. « toucher (le cœur), aller (au cœur) » (Chr.
de Troyes,
Chevalier charrette, éd. W. Foerster, 5326: Et de son neveu li
retoche Granz joie au cuer), empl. isolé;
2. ca 1225 trans. dir. « toucher de nouveau » (G.
de Coinci,
Mir., éd. V. F. Kœnig, t. 4, p. 231, 381 [II Mir. 24]: touche et
retouche le nez); 1655 trans. indir. « toucher de nouveau à » (
Brebeuf,
Pharsale, t. 4, p. 39 [ici au fig.]).
B. 1. a) 1663 trans. dir. « reprendre en corrigeant (une œuvre littéraire) » (
Corneille,
Sophonisbe, Au lecteur ds
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 6, p. 463:
retoucher Le Cid); 1688 trans. indir. (
Bossuet,
Variations, VIII ds
Littré);
b) 1669 trans. dir. « ... (une œuvre d'art) » (
Molière,
Gloire du Val de Grâce, 251 ds
Œuvres, éd. E. Despois et P. Mesnard, t. 9, p. 555);
c) 1850 phot. (
Delacroix,
Journal, p. 422:
retoucher des épreuves de photographie);
d) 1860 cout. (
Goncourt,
Journal, p. 776);
2. 1680 « revenir sur, revoir en détail » (M
mede Sévigné,
Corresp., 6 mars, éd. R. Duchêne, t. 2, p. 863: on a
retouché toutes les affaires et partages). Dér. de
toucher*; préf.
re-*.