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RETIRER, verbe
Étymol. et Hist. I. Trans. et intrans. A. Trans. 1. 1160-74 « faire revenir en arrière, ramener à soi par un mouvement de retrait » ses rednes... retire (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 3973); [1585 retirer son espingle du jeu (Contes d'Eutrapel ds Dochez 1860)]; 1595 retirer son espingle (11 déc., Lett. miss. de Henri IV, t. IV, p. 475 ds Gdf. Compl., s.v. espingle); 2. a) ca 1485 « tirer quelqu'un d'un lieu où il était entré » (Myst. V. Testament, éd. J. de Rothschild, t. 3, p. 13, vers 17819: sa, la main pour vous retirer); en partic. 1667 [éd.] retirer du tombeau (La Fontaine, Oraison de St Julien, 196 ds Œuvres, éd. H. Regnier, t. 4, p. 256); b) ca 1485 « tirer quelqu'un d'une situation fâcheuse » retirer de misère le povre estat d'humanité (Myst. V. Testament, p. 32, vers 18259); 3. a) ca 1590 [éd.] « faire quitter à quelqu'un par voie d'autorité une place » retirant ses soldats (Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, II, III, p. 360); b) 1742 retirer une pièce « en faire cesser l'étude ou la représentation » (Alexandre ds Fér. 1788); 4. 1636 « rentrer en possession de quelque chose qui était déposé quelque part, moyennant certaines formalités » retirer son argeant deuers le banquier (Monet); 1690 retirer son enjeu (Fur.); 5. 1832 « enlever ce qui a été mis pour couvrir, protéger » retirer son chapeau (Delavigne, Louis XI, II, 13, p. 84). B. 1. [xiiies. « reprendre à quelqu'un ce qui avait été accordé; le dépouiller de ce qu'il possédait » tous les biens sont retirés et ravis (Th. de Navarre ds Dochez 1860)] 1875 retirer les morceaux [de pain] de la bouche de qqn (Zola, Faute Abbé Mouret, p. 1428); 2. xives. « tirer d'une chose ce qu'elle produit » (Valenciennes, acte du xives. relevé par M. Caffiaux ds La Curne); 3. 1553 « cesser d'accorder à quelqu'un un avantage » retirer sa miséricorde de nous (La Bible, s.l., impr. J. Gérard, II Macc., 6, 16); 4. a) 1664 « cesser de présenter quelque chose » retirer sa parole « se dégager d'une promesse » (Molière, Mariage forcé, 8); b) 1771 retirer sa prière (Volt., Lett. Schomberg, 13 mars ds Littré); 5. 1536 « conduire quelqu'un en lieu sûr pour qu'il y trouve asile » (M. Du Bell[ay] ds Littré). C. Intrans. 1538 retirer à « ressembler à » (Est.). D. Trans. 1. 1611 « tirer de nouveau avec une arme » (Cotgr.); 2. 1718 « tirer de nouveau au sort » retirer une loterie (Ac.); 3. 1886 « effectuer un nouveau tirage d'un ouvrage » (Goncourt, Journal, p. 566). II. Pronom. A. 1. a) xves. « s'éloigner du lieu où l'on se trouve » (Perceforest, t. I, f o50 ds Littré, s.v. vent); b) ca 1485 « aller s'établir dans un endroit tranquille pour s'isoler » Apart je me retiray (Myst. V. Testament, p. 423, vers 27042); en partic. 1559 part. passé adj. vie retirée « qui s'écoule à l'écart du monde » (Amyot, Numa, 9 ds Littré); fin xvies. id. « (d'un endroit) à l'écart, peu fréquenté » (D'Aub., Hist., I, 186, ibid.); 1588 [éd.] « qui vit à l'écart du monde » retiré et casanier (Montaigne, op. cit., I, XIII, p. 266); c) 1580 « rentrer en soi-même, s'absorber dans ses pensées » retirez-vous en vous (Id., ibid., I, XXXIX, p. 247); 2. 1538 « cesser d'exercer une activité » (Est.); cf. ca 1590 [éd.] se retirer de toute occupation civile et militaire (Montaigne, op. cit., I, XXXIV, p. 242); d'où 1811 part. passé adj. « qui a cessé toute activité, qui a pris sa retraite » tel bon marchand... retiré des affaires (Jouy, Hermite, t. 1, p. 141). B. 1. a) Ca 1485 milit. « faire mouvement vers l'arrière » (Myst. V. Testament, p. 331, vers 24904); cf. 1579 retirez vous, soldats (Garnier, Troade, V, 2409, t. 2, p. 160); b) 1688 « se porter légèrement en arrière, s'écarter de » (Saci, Bible, Job, XXIX, 8 ds Littré); 2. a) ca 1500 « en parlant de la mer, s'éloigner du rivage » ici part. passé adj. mer retirée « marée basse » (Commynes, Mém., éd. J. Calmette, I, 204); 1691 se retirer (Ozanam, p. 361); b) 1553 « (d'une rivière) rentrer dans son lit après avoir débordé » (La Bible, Gen. 8, 3); c) 1580 « (d'un liquide), couler en sens contraire du sens normal » le sang retiré (Garnier, Antigone, III, 1073, t. 3, p. 39); 3. a) 1508 [éd.] se retirer de qqc. « renoncer à s'y adonner » se retirent de plusieurs vices (Eloy d'Amerval, Le Livre de la diablerie, éd. Ch. Fr. Ward, p. 138); b) 1553 « s'éloigner de quelqu'un, cesser de le fréquenter » (La Bible, Psaumes, 6, 9); c) 1672 le Seigneur se retire « il n'accorde plus sa grâce » (Saci, op. cit., Juges, XVI, 20 ds Littré); 1691 Dieu se retire (Racine, Athalie, I, 1); 4. 1530 « se resserrer sur une ou deux dimensions » ma bourse de cuyr s'est retirée (Palsgr., p. 705); 5. 1687 « (en parlant de choses abstraites) disparaître peu à peu » (Fontenelle, Oracl., III, 5 ds Littré). Comp. du préf. re-* et de tirer*.

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Histoire :
0. a. « raccourcir (ici : les rênes) ». Attesté du 3e tiers 12e siècle (AliscRé, vers 5750 = Corpus médiéval Champion : Ainz que li rois ait son frein retiré) à ca 1205/1250 (RenM, branche XXIII, vers 1884 = Corpus médiéval Champion : Et retire le frain arriere). Il n'y a aucune continuité possible entre le sémantisme de ces occurrences des 12e et 13e siècles (cf. aussi AliscRé, vers 5750 ; RouH, volume 1, vers 3973 ; ContPerc1tvdR, vers 9674 ; ContPerc1eR, vers 13466 = Corpus médiéval Champion ; ChGuillSd, vers 366 ; RenM) et celui du français moderne. - 
0. b. retirer (qch. sur qn) « ramener (ici : un vêtement) (sur qn) ». Attesté en 1306 (JoinvMo, § 121 : Et vit ce preudomme qui gisoit ou dortouer ou l'abbé de Cheminon dormoit la Mere Dieu qui ala au lit l'abbé et li retira sa robe sur son piz pour ce que le vent ne li feist mal). - 
1ère section I. A. 1. « ramener vers soi ». Attesté depuis apr. 1450 (Baude, Dictz moraulx S., page 102 : Le tirant tire sans lascher, De bien retirer point ne fault). Cependant, l'émergence de ce sémantisme est préfigurée dès le 3e tiers du 12e siècle par une attestation isolée de retirer (qch.) a soi au sens de « relever (ici : sa lance) après avoir frappé » (AliscRé, vers 1179 = Corpus médiéval Champion : La lance au fer ra [« a de nouveau »] a lui retiré). - 
I. A. 2. « rétracter ». Attesté depuis ca 1450 (PercefR2, volume 2, page 210 : A chief de piece, la pucelle revint de pamoison, non point qu' elle feist grant signe de vie, car elle ne remouvoit [« bougeait »] fors ung petit la bouche en retirant ses levres). - 
I. B. 1. a. « ôter, sortir (qch.) de quelque part, en tirant ». Attesté depuis ca 1393 (MenagB, page 211, § 86 : et puis mectre la queue de sangler bien chaude en plat pardessus vostre beuf, qui primo soit rosty, ou bouté en eaue boulant et retiré tantost, pource qu'il est plus tendre que cerf). - 
I. B. 1. b. « enlever (ce qui a été mis pour couvrir) ». Attesté depuis 1515 (Vigneulles, Nouvelles, page 78, Nouvelle 7, in Frantext : Et fut grant piece en cest estat sans ce qu'il peust ne retirer ne ravaller [« abaisser »] son aube, car le mairlier [« marguillier »], qui bien joyeulx en estoit, ne luy aidoit point). - 
I. B. 1. c. retirer son épingle du jeu loc. verb. « se dégager adroitement d'une situation délicate ». Attesté depuis 1584 (Turnèbe, Contens, acte 2, scène 1, page 42, in Frantext : Il n'y a pas encores deux jours que tu ne cessois de m'en rompre la teste, et maintenant il semble que tu veilles retirer ton espingle du jeu). Cf. épingle* et Kramer, RLiR 66, 151. - 
I. B. 2. « reprendre possession (de qch. qui était déposé quelque part) ». Attesté depuis 1532 (Bourdigné, Faifeu, chapitre 19, page 65, vers 94 : Le hocqueton il rendit au sergent, et retira de luy tout son argent [qu'il lui avait laissé en gage pour le prêt de son hoqueton]). - 
I. B. 3. « rétracter ». Attesté depuis ca 1500 (Comm., Mémoires C., volume 2, page 23, livre IV, chapitre 4 = BFM : le roy se repentoit d'avoir retiré son séellé [= l'acte de ratification scellé du sceau royal] à Bouvynes). - 
I. B. 4. b. « cesser de fabriquer, de vendre ». Attesté depuis 2e moitié 16e siècle (MontRoth, volume 7, page 78 = GdfC 9, 3b s.v. cartier3 : Plourez aussi, pauvres boursiers ; De bourses n'avons plus mestier. Destallez‑vous [« défaites votre étalage »] gentils mersiers, Allez apprendre autre mestier. Retirez vos quartes [« cartes »], quartiers). - 
I. B. 4. a. « déprogrammer ». Attesté depuis av. 1771 (Bachaumont, Mémoires secrets, page 73, in Frantext : le sieur Le Kain est allé chez M de Voltaire, en députation de la part des comédiens, pour réparer leur impertinence à l'occasion de sa derniere tragédie Olympie, qu'il a été obligé de retirer à cause de leur désunion).Pour ce qui est de l'attestation de 1742 (Alexandre in Féraud [mais 1742 est à corriger en 1724, date de la mort du dominicain Noël Alexandre]), citée par le FEW 6/1, 403a et le TLF, elle illustre le sens ci‑dessous I. C. 1. - 
I. B. 5. « revenir (sur) ». Attesté depuis 1664 (Molière, Mariage forcé, scène 8, page 33, in Gallica : Vous vous estes engagé avec moy, pour épouser ma Fille ; et tout est preparé pour cela. Mais puisque vous voulez retirer vostre parole, je vais voir ce qu'il y a à faire). - 
I. B. 6. a. « faire sortir d'un espace (concret) ». Attesté depuis 1389 [à propos d'un animé non humain] (GastPhébChasseT, chapitre 39, page 174 : il ne le [le limier] doit pas suyr mes doit demourer tout coy et le retirer arriere aux routes [« voies »]). En outre, attesté depuis 1610 dans la locution métaphorique retirer (qn) du tombeau « rendre la vie (à qn) » (Urfé, Astrée, volume 2, 2e partie, page 164, livre 4, in Frantext : Si Hylas veut accompagner mon desplaisir du sien, il peut me retirer du tombeau, et plus encores s'il ne laisse pas de m'aymer, toute misérable que je suis). - 
I. B. 6. c. « faire sortir (d'une situation difficile) ». Attesté depuis 1416 (Chart., L. Dames L., page 289, vers 3030 = DocDMF : Or est escheu Qu'il m'est au commencer mescheu, Dont Amours qui si m'a decheu [« abaissé »] Plus ne tendra mon cuer rencheu [« retombé »] Pour l'empirer Et le faire ainsi souspirer, Se jamais l'en [= de l'Amour] puis retirer). - 
I. B. 6. b. faire retirer « faire quitter un lieu par voie d'autorité ». Attesté depuis ca 1461/1466 (Bueil, Jouvencel L., volume 1, page 217, in DocDMF : le conte ordonna à l'Admiral et au Jouvencel en sa compaignie de demourer o tout trois cens lances derrière et de faire retirer tous les escarmoucheurs). - 
I. C. 1. « reprendre, enlever ». Attesté depuis 1579 [dans la locution retirer le pain de la bouche, ici prise au sens propre] (Larivey, Esprits, scène 6, page 87, in Frantext : Mes escus que j'avois espargnez retirant le pain de ma bouche, n'osant manger mon saoul). Remarque : l'attestation du 13e siècle donnée par le TLF d'après Dochez et indiquée comme douteuse est due à une variante erronée du texte assortie d'une modernisation, cf. Base des mots fantômes s.v. retirer. - 
I. C. 2. « cesser d'accorder ». Attesté depuis 1549 (Calvin, Astrologie, page 77, in Frantext : ceux qui attendent bon‑heur par la prediction des astres, se reposant là‑dessus, retirent leur confiance de Dieu et deviennent nonchalantz à la requérir). Cependant, ce sémantisme est sans doute plus ancien, comme en témoigne la locution phraséologique retirer ses bras d'en sus des espaules (de qn) « retirer sa confiance (à qn) », attestée en moyen français (ca 1470, Chastell., Chron. K., volume 3, page 331 : Sy en print le duc murmure encontre luy et diffidence, et retira ses bras d'en sus de ses espaules). - 
I. D. 2. « percevoir, recueillir ». Attesté depuis ca 1412/1413 (Chr. Piz., Paix W., page 81 = DocDMF : ilz [les mauvais officiers de la justice ou des finances] ouvreront ou fait de l'excercice des dis offices, tant pour en retirer ce que leur a cousté comme pour en enrichir ou monter tantost en grant orgueil par mener estat). Remarque : l'acte du 14e siècle cité par La Curne et donné comme première attestation par le TLF est mal assuré et d'une interprétation difficile. - 
I. D. 1. « extraire (une substance) ». Attesté depuis 1611 (CoutGén, volume 1, page 515, in Gallica = Gdf 5, 354a s.v. moer : Personne ne peut fouir [« creuser »] des terres et en retirer la glaise, ou la tourbe, qu'il ne les applanisse dans l'année suivante). - 
I. E. « conduire en lieu sûr ». Attesté depuis 1447 (Doc. Poitou G. 9, page 20 = DocDMF : Lequel suppliant, voyant son dit compaignon et lui estre bleciez et que on chargoit fort sur ledit suppliant, pour le cuidier [« avoir en perspective, espérer »] tuer, il se mist a chemin pour cuidier trouver maniere de retirer son compaignon). - 
II. A. 1. a. Pronominal : « s'écarter, s'éloigner ». Attesté depuis fin 14e siècle (FierPrMi, page 108 : Et quant nous gens virent sy grant force de gens venir sur eulx, ilz se retirent jucques a ung pont et passirent outre). Remarque : l'attestation de Perceforest, volume 1, folio 50, citée par Littré s.v. vent, est datée à tort du 15e siècle par le TLF, car il s'agit d'une modernisation du texte qu'on lit dans les éditions du 16e siècle, cf. Base des mots fantômes s.v. retirer (sei) 1. - 
II. A. 1. b. Pronominal : se retirer « s'isoler ». Attesté depuis ca 1450 (PercefR, volume 1, page 462 : quant la feste fut departie [« terminée »] des Nervois et des chevaliers de Bretaigne, chascun se retira a son hostel [« maison »] pour soy reposer). - 
II. A. 1. c. Pronominal : « sortir ». Attesté depuis 1495/1498 (Comm., Mémoires C., volume 3, page 129 [et non 127], livre VII, chapitre 20 = BFM : Et me vouluz lever pour me retirer. Ilz me firent reasseoir, et me demanda le duc si je ne vouloys faire nulle ouverture de paix). - 
II. A. 2. a. Pronominal : se retirer (de) « cesser (de) ». Attesté depuis ca 1450 [date du remaniement] (PercefR2, volume 2, page 194 : Et lors Lyonnel, quant il eut oÿ le chastoy [« réprimande »] de la royne, il la prisa moult et lui mesmes se retira moult de aucuns regars que Amours lui faisoit faire envers la pucelle Blanche). - 
II. A. 2. b. Pronominal : « prendre ses distances ». Attesté depuis 1550 (Calvin, Scandales, page 83, in Frantext : La persécution est si fascheuse à aucuns qu'ils se retirent de Jesus Christ). - 
II. A. 3. Pronominal : « battre en retraite ». Attesté depuis 1461/1466 (Bueil, Jouvencel L., volume 1, page 83 = DocDMF : Car, sitost que les gens du plat païs sauront vostre venue, ilz se retireront et s'enfuieront). - 
II. A. 4. Pronominal : « refluer ». Attesté depuis ca 1494/1498 (Simon de Phares, Astrol. B., volume 1, page 345, f° 103 r°, in DMF1 : et, à sa priere, la mer se retira de IX piez, tant que lui et son banage [« suite »] fust passé). - 
II. B. Pronominal : « se rétrécir ». Attesté depuis 1530 (Palsgrave, page 705 : ma bource de cuyr s'est retirée). - 
II. C. Pronominal : « récupérer son profit (sur) ». Attesté depuis 1810 (Staël, Allemagne, volume 5, page 156, cf. supra). - 
III. « ressembler ». Attesté depuis 1531 (Estienne, Latin1, in RenDico : ahenus : qui est d'airain ou retirant et de la couleur d'airain). - 
2e section 0. « tirer vers soi une deuxième fois ». Attesté ca 1179 (RenR, volume 1, page 102, branche 1, vers 3019 = BFM : Cil [un blaireau qui est tombé dans un piège] tire fort et le braz froise [« brise »] ; Li laz li refont grant engoise [« vive douleur physique »], Forment s'esforce, forment tire ; [...] Tire et retire, riens ne vaut). - 
I. A. « exécuter un nouveau tirage (d'un ouvrage) ». Attesté depuis 1886 [en emploi absolu] (Goncourt, Journal, volume 3, page 566, in Frantext : Oui, il n'y a plus un seul exemplaire [d'un journal], les deux mille sont partis. Marpon me presse pour retirer, on va mettre huit machines). - 
I. B. « tirer à nouveau au sort ». Attesté depuis 1718 (Ac2 : cette loterie a esté mal tirée, il faut la retirer). - 
II. « faire une seconde décharge d'armes à feu ». Attesté depuis 1611 (Cotgrave : retirer [...] also, to shoot backe, or againe). - 

Origine :
Formation française : dérivé du verbe tirer* à l'aide du préfixe re‑ (re‑, ré-, r‑*) (qui exprime un mouvement d'inversion dans la première section [cf. re‑, ré-, r‑*, I. A. 1.] et la répétition du procès dans la seconde section [cf. re‑, ré-, r‑*, III. A. 1.]). Cf. von Wartburg in FEW 6/1, 403/408b/410/411b/412a, martyrium III 1 a α/β a'/c'/e'/f'.


Rédaction TLF 1990 : Marie-Josèphe Mathieu. - Mise à jour 2005 : Nadine Steinfeld. - Relecture mise à jour 2005 : Takeshi Matsumura ; Thomas Städtler ; Gilles Roques ; Éva Buchi ; Robert Martin.