RETENTIR, verbe intrans.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1155 « renvoyer un son, résonner d'un son éclatant » (
Wace,
St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 892); 1546 part. prés. adj. « qui résonne en renvoyant les sons » (R.
Estienne,
Dict. Latinogallicum, 1109b d'apr. H.
Vaganay ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 153);
2. ca 1210 « produire un son éclatant » (
Dolopathos, 291 ds T.-L.); 1654 part. prés. adj. « qui fait un bruit éclatant » (
Scudery,
Alaric ou Rome vaincue, p. 356).
B. 1. 1654 « se faire l'écho (de), répéter, répandre » (G.
De Balzac,
Dissertations chrestiennes et morales ds
Œuvres, t. 2, 1665, p. 351);
2. 1775 « parvenir (comme un son qui résonne), aboutir à » (Abbé
Gérard,
Le Comte de Valmont, lettre 39, p. 490);
3. 1779
retentir sur (
Loaisel de Tregoate,
Lucile et Milcourt, p. 69);
4. 1824 part. prés. adj. « qui a des répercussions, qui exerce une influence » (
Joubert,
Pensées, t. 2, p. 112). Dér. de l'a. fr.
tentir (
ca 1165 trans. « faire entendre »
Troie, 3987 ds T.-L.);
ca 1180 intrans. « faire entendre un son » (
Jordan Fantome,
Guerre Henri II, 649,
ibid.), issu d'un type *
tinnītire (à côté de
tĭnnĭtare, v.
tinter) formé sur le part. passé
tinnitus du lat.
tĭnnīre « tinter, faire entendre un son » (
FEW t. 13, p. 345b).