RETARDER, verbe
Étymol. et Hist. A. Verbe trans.
1. ca 1170 « remettre à plus tard, différer » (
Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 5457);
2. 1275 « ralentir » (
Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 16877);
3. 1314 « ralentir un processus » (
Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. Ch. Bos, 584); 1690
retarder une horloge (
Fur.);
4. 1538 « mettre quelqu'un en retard » (
Est., s.v. mora).
B. Verbe intrans.
1. 1540 « tarder » (
Amadis, II, 19 ds
Hug.);
2. 1690 « prendre du retard » (
Fur.);
3. 1694 « aller trop lentement » (en parlant d'une horloge) (
Ac.);
4. a) 1811, 30 oct. (
Jouy, Hermite, t. 1, p. 143: nous ne
sommes pas si
retardés en civilisation que vous vous plaisez à l'insinuer);
b) 1828
retarder sur (
Sainte-
Beuve, Tabl. poés. fr., p. 46);
c) 1834
retarder de plusieurs siècles (
Id., Volupté, t. 2, p. 112). Du lat.
retardare « retarder, arrêter », fig. « empêcher », comp. du préf.
re-* et de
tardare (v.
tarder).