RETAPER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Mil.
xves. « se tapir, se renfoncer de nouveau » (
Jehan Wauquelin, Alexandre le Grand, Merveilles de l'Inde, éd. J. Berger de Xivrey, p. 438);
2. 1611 « fouler, presser de nouveau » (
Cotgr.);
3. a) 1752 « remettre dans sa forme en donnant des tapes » (
Trév.);
b) 1832 « remettre à neuf » (
Raymond);
c) 1869
retaper un lit (
Flaub., Éduc. sent., t. 1, p. 29);
4. 1830 fig. « accommoder au goût du jour » (
Balzac,
Œuvres div., t. 2, p. 237);
5. 1833 « remettre en bonne forme » (
Vidal, Delmart, Caserne, p. 101: elle est joliment
retapée et requinquée le dimanche); 1861
se retaper « se rétablir, retrouver sa santé » (
Goncourt, Journal, p. 988);
6. 1888 arg. des écoles (
Villatte, Parisismen);
7. 1929 « taper une seconde fois » (
Claudel, loc. cit.). Dér. de
taper*; préf.
re-*;
cf. l'a. fr.
retapoiier « taper de nouveau » (
ca 1250,
Doon de Mayence, 48 ds T.-L.).