RESTER, verbe intrans. Étymol. et Hist. A. 1. 1174-76 « s'arrêter » ( Guernes de Pont- Ste- Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 5507); 1861 rester en route ( Augier, Effrontés, p. 355); 2. a) ca 1180 « demeurer au même endroit » ( Marie de France, Fables, éd. K. Warnke, 18, 5); b) 1617 rester à « se borner à » ( D'Aubigné, Faeneste, III, 14 ds Gdf. Compl.); c) 1754 en rester là « s'arrêter, ne pas poursuivre » ( Voltaire, Lettre à Guiot ds Littré); 1835 rester sur la bonne bouche ( Ac.); 3. 1585 y rester « y laisser sa vie » ( Noël Du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, 190); 1730-38 rester sur le champ de bataille ( Rollin, Hist. anc., Œuvres, t. 8, p. 277 d'apr. Pougens ds Littré). B. 1. 1671 « persévérer dans telle ou telle situation (de personnes) » ( Boileau, Lutrin, IV, ibid.); 2. 1773 « demeurer dans la mémoire des hommes » ( Voltaire, Lettre à Mmedu Deffand, ibid.). C. 1. 1382 rester à paier qqc. ( Runk.); 2. ca 1480 il reste (charger) « il reste encore à » ( Mistere Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 17731); id. reste ... à faire ( ibid., 48568); id. il reste faire de ( ibid., 10065); av. 1704 reste de ( Bourdaloue, Pensées, t. 1, p. 180 ds Littré); 1580 il reste à + inf. « il y a encore à » ( Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 260); 3. 1657-62 reste zero ( Pascal, Pensées, éd. L. Lafuma, p. 527). D. 1. 1550 il reste que + subj. « il est encore donné à quelqu'un de faire quelque chose » ( Bible Louvain, Héb. 4, 6 ds FEW t. 10, p. 316); 2. 1604 « être encore vivant » ( Montchrestien, Les Lacenes, p. 184); 3. 1754 reste à sçavoir ( P. Clément, Les Cinq années littér., II, 5 [A Berlin] ds Quem. DDL t. 30); 4. 1936 reste que + ind. « il est néanmoins vrai que » ( Thibaudet, Réflex. litt., p. 256). Empr. au lat. restare « s'arrêter, rester », « persister », « être de reste ».
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