RESTAURATEUR, -TRICE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. 1495 subst. méd.
restauradeur « celui qui remet en bon état, qui rétablit dans son état antérieur » (
B. de Gord., Pratiq., I, 30 ds
Gdf. Compl.) − 1615 [éd.] (
Loys Guyon, Miroir de la beauté, II, 487,
ibid.); puis 1859 adj.
chirurgie restauratrice (
L'Année sc. et industr., loc. cit.), rare;
2. a) ca 1520 [éd. 1638] subst.
restaurateur « celui qui rétablit, remet en honneur » (
P. Le Baud, Hist. de Bretagne... le tout nouvellement mis en lumiere par le sieur d'Hozier, p. 112: homme tres-debonnaire, et vaillant
restaurateur des Eglises); 1587 (
La Nouë, Discours pol. et milit., Basle, p. 48: qu'il [le roi] puisse estre
restaurateur de son royaume);
b) 1782 « celui qui remet en état une œuvre artistique » (
Journal général de France, 28 juillet ds
Havard);
3. 1706 « ce qui nourrit » (
M. Moreau, Suite au t. 3 du Virgile Travesty de Scarron, p. 44 ds
Fr. mod. t. 31, p. 302:
Restaurateur de son gozier, Et de son estomac); 1767
restauratrice « femme qui tient un restaurant » (
Diderot à S. Volland, 19 sept., III, 81 ds
Brunot t. 6, p. 1421); 1771
restaurateur (
Trév.). Empr. au b. lat.
restaurator, -oris « restaurateur de construction »
CIL II.7298 ds
OLD, att. en lat. médiév. au sens de « chirurgien » av. 1250 ds
Latham, formé sur le supin
restauratum de
restaurare, v.
restaurer.
Cf. dès l'a. m. fr. les formes de
restoreor « celui qui rétablit quelque chose » (
ca 1175,
Chron. Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 16157:
restoriere; fin
xiiie- déb.
xives. [ms.]
Pass. S. Sebast., Richel. 818, f
o221 r
ods
Gdf.:
restoreor) refaites en
restaureur déb.
xvies. (
Fossetier, Cron. Marg., ms. Brux. 10512, VIII, II, 13,
ibid.), « celui qui remet un membre disloqué, rebouteux »
xves. (
Brun de Long Borc, Cyrurgie, f
o51c, ms. de Salis,
ibid.:
restoreres) − 1615 [éd.],
Loys Guyon, op. cit., 488,
ibid.:
restaureur. Sens 3 d'apr. le verbe
restaurer* « redonner des forces par la nourriture ».