RESSUSCITER, verbe
Étymol. et Hist. A. Intrans.
1. a) 1121-34 théol. (
Philippe de Thaon,
Bestiaire, éd. E. Walberg, 509: Al tierz [jur]
resuscitat [el filz Sainte Marie]);
b) 1675 « revenir à la vie normale après une grave maladie » (M
mede Sévigné,
Lettre du 29 déc. ds
Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 204);
2. fig.
a) fin du
xives. « réapparaître » (
Froissart,
Chroniques, éd. G. Raynaud, t. 10, p. 83, ligne 3);
b) 1675 « reprendre de la vigueur » (
Boileau,
Epîtres, VIII, 15, éd. A. Cahen, p. 65).
B. Trans.
1. a) 1121-34 théol. (
Philippe de Thaon,
op. cit., 2372);
b) 3
equart du
xiiies. « guérir d'une grave maladie » (
Rutebeuf,
Dit de l'Herberie, 33 ds
Œuvres, éd. Ed. Faral et J. Bastin, t. 2, p. 273: Mout riches pierres en aport Qui font
resusciteir le mort);
2. a) 1559 « faire revivre, recommencer » (
Amyot,
Vies des hommes illustres, Paris, M. de Vascosan, f
o371 r
o);
b) 1580 « rétablir (les forces, etc.) » (
Montaigne,
Essais, II, 6, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 373). Empr. au lat. chrét.
resuscitare « ramener à la vie » (v.
Blaise Lat. chrét.), issu du lat. class. « réveiller, rallumer (la colère) », formé de
re-, fr.
ré-, v.
re- et de
suscitare « lever, éveiller », fr.
susciter*.