RESSERRER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. xiiies. [date du ms.] « serrer de nouveau en enfermant » (
Ogier le Danois ds
P. Meyer, Doc. ms. de l'anc. litt. de la France, Rapports à Mrle Ministre de l'Instruction publique, II, p. 101); 1690
resserrer son argent (
Fur.);
2. 1537 part. passé « emprisonné » (Card.
de Tournon, Lettre, IV, 106 ds
Hug.);
3. 1549 « rendre le ventre moins relâché, constiper » (
L. Fousch, Hist. des plantes, chap. 218); 1546
resserrer la chair, une plaie (
Bible Gérard, Gen. II. D. Luc, chap. X, F);
4. 1580 « restreindre » (
Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 387);
5. 1677 « condenser, abréger un récit » (
Miege).
B. 1. 1287 « rapprocher des parties disjointes » (
Doc. ds
A. Longnon, Doc. rel. au comté de Champagne, t. 2, p. 67);
2. 1718 « faire que les relations deviennent plus étroites » (
Ac.).
C. Verbe pronom.
1. 1538 « se retirer, se réfugier quelque part » (
Est.);
2. 1523-24 « se rétrécir, se contracter » (
Un Livre de compte du 16e, éd. J. J. Salverda de Grave ds
Mededeelingen der koninklijke Akademie, t. 70, p. 290);
3. 1662
cœur qui se resserre « qui éprouve un sentiment de constriction » (
Bossuet, Sermons, Imperit., 1 ds
Littré);
4. 1718
chacun se resserre « réduit sa dépense » (
Ac.); 1798
l'argent, les bourses se resserrent (
ibid.). Dér. de
serrer*; préf.
re-*.