RESSENTIMENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1300 « souvenir d'une injure, d'un préjudice » (
Macé de La Charité,
Bible, Bibl. nat. fr. 401, fol. 152c ds
Gdf.: Et con s'il a savoir feist Que ciel et terre le hais Et qu'il n'avoit
recentement);
2. 1574 « nouvelle sensation, nouvelle attaque d'un mal » (
Lett. de Charle IX, Bibl. nat. fr. 3255, fol. 31 r
ods
Gdf. Compl.);
3. 1580 « action de ressentir, sentiment » (
Montaigne,
Essais, I, XXXVI, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 232); spéc.
ca 1600
ressentiment de douleur (
Montchrestien,
Cartaginoise, Au lecteur, var., p. 292 ds
Hug.);
4. 1613, 19 mars « souvenir reconnaissant, reconnaissance » (
D'Aubigné,
Lettre à la reyne ds
Œuvres, éd. E. Réaume et F. de Caussade, t. 2, p. 687; v. aussi t. 1, p. 218). Dér. de
ressentir*; suff.
-(e)ment1*.