RESPECT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1287 « fait de prendre en considération »
a respect de (doc. Arch. Doubs ds
Gdf. Compl.);
ca 1590 (
Montaigne, Essais, II, VIII, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 398: ayant
respect et à l'interest universel de la cité et à celuy de vostre famille);
2. av. 1540 « vénération, déférence portées à quelqu'un »
dame de respect « respectable, estimable » (
Collerye, M. de Delà et M. de Deçà, p. 142 ds
Hug.); 1559 (
Amyot, trad.
Plutarque, Vies, Nicias, XXVII, éd. G. Walter, t. 2, p. 29: celui à qui l'on a plus de
respect); 1580 plur. (
Montaigne, op. cit., I, XLII, p. 266: ces
respects se doivent à la royauté, non à moy); 1636
sauf vostre respect «
quod liceat dicere » (
Monet, p. 760b);
3. 1651
respect humain (
Corneille, Nicodème, IV, 2);
4. fin
xviies. « attitude qui incline à ne pas porter atteinte à quelque chose »
pour le respect de la loi de Dieu (
Bourdaloue, Purif. de la Vierge, Myst., t. 2, p. 183 ds
Littré). Empr. au lat.
respectus (propr. « action de regarder en arrière ») « considération, égard » [
respectu alicujus rei], de là le sens 1, d'où sont issus les sens 2 (en prov. dep. 1455 ds
Pansier t. 3) et 4; v. aussi
répit.